Coûts directs ou indirects, l’absentéisme pénalise lourdement les entreprises. L’organisation et les conditions de travail sont les premières pistes à surveiller.
L’absentéisme revient cher aux entreprises. En France par exemple, il est estimé à 16,6 jours par salarié et par an, soit un coût de plus de 7 milliards d’euros. Ce montant englobe le coût du remplacement des absents, le surcoût lié aux heures supplémentaires mais aussi la désorganisation induite, les coûts indirects tels que la charge administrative liée à la gestion des arrêts de travail, la perte de clients et de commandes, et même les coûts cachés comme la mauvaise image de l’entreprise, la moindre qualité de service et, plus important, la démotivation des salariés.
Pour beaucoup d’observateurs, les facteurs de ce fléau trouvent leur origine au sein de l’entreprise: mauvaises conditions de travail, charge de travail énorme, organisation défaillante, management malveillant… et très souvent, la perte de motivation constitue la première cause d’absentéisme, et ce, que les concernés soient cadres dirigeants ou employés. Face à une récurrence des absences d’un ou de quelques collaborateurs bien précis, la tentation est de sévir rapidement pour éviter toute contagion. Cependant, la répression tous azimuts n’est pas la meilleure solution. Une approche disciplinaire de l’absence est, souvent, réductrice, voire risquée.
Instaurer une véritable culture de sécurité
Quelles solutions envisager alors ? D’abord commencer par mettre en place des indicateurs de suivi et une gestion administrative des absences rigoureuse avec des règles de comptabilisation qui tiennent compte des définitions retenues sur ce sujet. Une fois ce dispositif arrêté, on doit penser à la marche à suivre. A ce niveau, il est important de savoir qu’à l’instar d’autres domaines, la lutte contre l’absentéisme passe par la prévention. Autrement dit, le fait d’écouter, de communiquer et d’expliquer à chaque collaborateur ses droits et devoirs pour le responsabiliser.
Autre mesure et non des moindres, c’est de faire de l’entreprise un espace où il fait bon de travailler. Cela passe par l’implication des collaborateurs. Reste que la recherche d’un environnement propice au bien-être ne doit pas être un signe de
mollesse. Quand il y a des abus malgré les mises en garde, la sanction s’impose d’elle même. Sinon, c’est l’anarchie qui risque de s’installer.
mollesse. Quand il y a des abus malgré les mises en garde, la sanction s’impose d’elle même. Sinon, c’est l’anarchie qui risque de s’installer.
Brahim Habriche. La Vie éco